Diabète de type 2

Le diabète : une maladie chronique affectant actuellement 1 canadien sur 3, mais qui est malgré tout plutôt mal comprise. Bien que parfois prise à la légère, elle apporte son lot de risques. En effet, on note une augmentation significative du risque de développer une maladie cardiovasculaire, une insuffisance rénale, de subir un accident vasculo-cérébral ou encore une amputation.

Prenons d’abord un moment pour comprendre comment se développe le diabète de type 2, qui compte pour 90 à 95% des cas de diabète au Canada.

Qu’est-ce que le diabète de type 2?

 Le diabète de type 2, brièvement, est une maladie chronique diagnostiquée par un taux de sucre trop élevé dans le sang. Normalement, un organe, le pancréas, sécrète des hormones afin de réguler le taux de sucre, que l’on nomme la glycémie, dans le sang. Pour aider à diminuer la glycémie, le pancréas sécrète une hormone, nommée l’insuline. Cette dernière agit un peu comme une clé, qui permet d’ouvrir des portes pour le passage du sucre du sang vers les organes, dans un but de le stocker et l’utiliser lorsque nécessaire.

Toutefois, dans le cas du diabète de type 2, puisque la glycémie est trop souvent élevée, l’action de l’insuline sur les organes tend à être moins efficace. On peut illustrer ce phénomène en s’imaginant que les serrures ont été trop utilisées et ont été usées.

Si l’hormone visant la baisse de la glycémie ne réussit plus à réaliser son action sur le corps, la régulation du taux de sucre dans le sang ne peut plus fonctionner.

Ce type de diabète est souvent causé par de mauvaises habitudes de vie et s’accompagne parfois d’autres problématiques de santé comme le surpoids, un haut taux de cholestérol et l’hypertension artérielle.

Et l’activité physique dans tout ça?

 On se souvient de la clé qu’est l’insuline? Et bien l’utilisation des muscles à l’effort permet l’ouverture des portes pour entreposer le sucre, sans avoir besoin de l’insuline. Si l’on considère que les muscles peuvent être utilisés dans toutes sortes d’activités, comme la marche, la musculation, la course à pied, la natation, on comprend vite que pratiquer régulièrement de l’activité physique aide à baisser le taux de sucre dans le sang. La pratique de la musculation selon certaines recommandations permet cependant d’obtenir un bénéfice supplémentaire, soit d’augmenter la taille des muscles. Même sans devenir monsieur ou madame Muscle, il est possible d’augmenter l’espace de stockage du sucre dans les muscles.

Cet effet peut durer jusqu’à 48h après l’exercice, il est donc important d’en faire minimum aux deux jours pour profiter des effets de l’activité physique à long terme. Dans le meilleur des mondes, une personne diabétique de type 2 devrait pratiquer de la musculation à raison de 3 fois par semaine, bouger un peu tous les jours, et s’activer par des étirements ou simplement se mobiliser aux 30 minutes.

En respectant de telles recommandations, les diabétiques de type 2 peuvent mieux réguler leur glycémie, en plus de prévenir de façon importante les risques de développer les conditions associées nommées plus tôt dans le texte.

*Vérifiez auprès de votre kinésiologue si la médication que vous prenez vous met à risque de faire une hypoglycémie à l’effort.

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Diabetes Canada. (2019). One in three canadians is living with diabetes or prediabetes, yet knowledge of risk and complications remains low. Récupéré le 16 décembre 2020 du site de l’association : https://www.diabetes.ca/media-room/press-releases/one-in-three-canadians-is-living-with-diabetes-or-prediabetes,-yet-knowledge-of-risk-and-complicatio

Thompson, Walter R. (2019). ACSM’s Clinical Exercise Physiology (p. 453-461). Philadelphie, États-Unis : Wolters Kluwer.